Au terme du deuxième trimestre 2025, le Sénégal affiche un déficit budgétaire de 588,3 milliards FCFA, soit 34,7 % de l’objectif annuel, selon le rapport d’exécution budgétaire du ministère des Finances et du Budget. Cette situation s’explique principalement par la faible mobilisation des dons budgétaires, à seulement 8 % des prévisions, et par la lenteur de l’exécution des investissements publics, malgré une bonne performance fiscale stimulée par les hydrocarbures.
Les recettes totales de l’État atteignent 4 474,1 milliards FCFA, dont 2 090,4 milliards provenant des impôts directs (+14,5 % sur un an). Les dépenses publiques s’élèvent à 2 814,6 milliards, avec 2 232,7 milliards consacrés aux dépenses ordinaires, incluant une masse salariale de 724,1 milliards et 370 milliards en subventions énergétiques. Les investissements publics, eux, n’atteignent que 30,1 % de leur budget prévu.
Le déficit a été financé à hauteur de 2 247,8 milliards FCFA, majoritairement par les marchés financiers et des prêts-projets, tandis que le service de la dette absorbe 1 331,2 milliards. Le Fonds national de retraite (FNR) dégage un excédent de 13,2 milliards, alors que les autres organismes publics ont exécuté seulement 29,9 % de leur budget et cumulent une dette de 820,3 milliards.