Les nouvelles surtaxes douanières annoncées par Donald Trump secouent les échanges commerciaux mondiaux. Signé le 31 juillet, le décret présidentiel impose des hausses tarifaires sur les importations en provenance de plusieurs dizaines de pays, avec des niveaux particulièrement sévères pour le Canada et la Suisse.
Ces surtaxes, qui entreront en vigueur le 7 août (après un court délai accordé aux services douaniers) risquent d’alourdir les coûts pour les entreprises et de se répercuter sur les consommateurs. Elles interviennent dans un contexte de fragilité de la croissance mondiale, même si le FMI se veut désormais un peu moins alarmiste qu’auparavant.
Le Canada voit ses droits de douane grimper de 25 % à 35 %, sauf pour les produits couverts par l’accord de libre-échange nord-américain. La Suisse, quant à elle, se retrouve avec une surtaxe de 39 %, bien au-delà des 31 % évoqués précédemment. Le gouvernement suisse a exprimé sa « déception » et espère encore une issue négociée.
D’autres pays sont également durement touchés : la Syrie écope du taux le plus élevé avec 41 %, suivie de près par le Laos (40 %) et le Brésil (50 % sur la majorité de ses produits, hors exceptions). À l’inverse, certaines économies asiatiques se félicitent d’avoir limité les dégâts. La Thaïlande et le Cambodge, qui craignaient respectivement 36 % et 49 %, s’en tirent avec une surtaxe ramenée à 19 %.
Du côté de l’Union européenne, les produits seront taxés à hauteur de 15 %, sauf pour certains secteurs clés ayant obtenu des exemptions, notamment hors vin et spiritueux, toujours visés. Les exportateurs français redoutent déjà des conséquences sur l’emploi.
Les places financières ont réagi négativement à ces annonces : les Bourses européennes ont ouvert en baisse le 1er août, tandis que la plupart des marchés asiatiques ont terminé en repli.
Washington, de son côté, affiche sa détermination à rééquilibrer ses échanges commerciaux et continue de vanter sa stratégie tarifaire comme un levier de négociation.