L’Assemblée nationale sud-africaine a approuvé une réforme structurante du système de retraite des agents publics, dans l’objectif d’accélérer les paiements et de renforcer la transparence budgétaire. Intégrée au budget 2025 et portée par le ministre des Finances, cette nouvelle loi prévoit que les pensions des anciens fonctionnaires, y compris les soins médicaux qui leur sont destinés, soient directement financées par le Fonds national des recettes (FNR). Ce mécanisme remplace le circuit habituel via les ministères, souvent à l’origine de retards administratifs.
Sont concernés les anciens présidents, parlementaires, hauts fonctionnaires ou encore les vétérans militaires, souvent pénalisés par la lenteur des procédures interinstitutionnelles. Ce changement a été accueilli favorablement. La Commission permanente des crédits budgétaires du Parlement, après une série de consultations, a noté un soutien général, y compris de la part de la Commission financière et fiscale, qui appelle toutefois à une clarification précise des responsabilités entre les acteurs impliqués : l’État, le Fonds de pension des fonctionnaires, et les bénéficiaires.
Du côté syndical, le Congrès des syndicats sud-africains (COSATU) a salué une réforme qui, selon lui, respecte les engagements collectifs et offre de meilleures garanties aux retraités.
Le projet de loi doit encore passer devant le Conseil national des provinces avant d’être soumis à la promulgation du président Cyril Ramaphosa.