Pétrole : la demande mondiale devrait culminer d’ici 2030, selon l’AIE

La consommation mondiale de pétrole atteindra son sommet d’ici la fin de la décennie avant d’amorcer une baisse progressive, prévient l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport publié mardi 17 juin. Selon l’AIE, la demande mondiale culminera autour de 105,5 millions de barils par jour d’ici 2030, avec une croissance de 2,5 millions de barils entre 2024 et 2030. Mais cette progression ralentira nettement dès 2025, pour atteindre une quasi-stagnation vers la fin de la décennie, puis une légère baisse à l’horizon 2030.

L’agence, rattachée à l’OCDE, explique cette tendance par une série de facteurs conjugués : ralentissement économique mondial, tensions commerciales, déséquilibres budgétaires, et surtout la montée en puissance des véhicules électriques et des sources d’énergie alternatives. « Un pic de la demande mondiale de pétrole est toujours en ligne de mire », insiste l’AIE, malgré les appels de certains dirigeants, comme Donald Trump, à intensifier la production d’hydrocarbures. L’agence met en garde contre les effets à long terme du climato-scepticisme, mais reste confiante quant à l’évolution structurelle des marchés.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) table de son côté sur une hausse de la demande de 1,3 million de barils par jour en 2025 et en 2026, une projection plus optimiste que celle de l’AIE.

Des prix en hausse dans un climat géopolitique tendu

Au même moment, les tensions au Moyen-Orient entre Israël et l’Iran continuent de peser sur le marché. Le 17 juin, le baril de Brent pour livraison en août dépassait 74,4 dollars, en hausse de 1,65 %. Le West Texas Intermediate (WTI) gagnait 1,55 % pour atteindre 72,88 dollars. La situation est particulièrement suivie, l’Iran étant le neuvième producteur mondial de pétrole. Le principal risque reste une perturbation du détroit d’Ormuz, par où transite près de 20 % du pétrole mondial. Toute obstruction de cette voie stratégique pourrait avoir des répercussions majeures sur les prix et l’approvisionnement global.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *