À partir de 2028, la Coupe d’Afrique des Nations se jouera tous les quatre ans, a annoncé la CAF le 20 décembre dernier, à la veille du coup d’envoi de la CAN 2025. Cette décision suscite de vives critiques, notamment de la part de Claude Le Roy.
L’ancien sélectionneur, neuf fois présent au tournoi, estime que cette réforme freine le développement du football africain et limite ses retombées sociales et économiques. “C’est une bêtise affligeante. Avec une CAN tous les deux ans, les pays pouvaient construire des stades, des terrains d’entraînement, améliorer les infrastructures, les routes, les autoroutes… Tout ce dont l’Afrique subsaharienne a besoin”, a dénoncé le technicien français de 77 ans au micro d’Afrik-Foot. Pour lui, le football à lui seul ne transforme pas un pays, mais une compétition bisannuelle contribue à générer des travaux et des opportunités concrètes.
Claude Le Roy ne se limite pas à critiquer la périodicité de la CAN. Il pointe également du doigt la multiplication des compétitions africaines, notamment la future Ligue des Nations, et remet en cause la logique de la CAF. “Ce n’est pas fait pour l’Afrique mais pour la FIFA, pour alimenter la cupidité des dirigeants africains et créer des tournois artificiels. Prenez la Coupe arabe de la FIFA, avec des primes supérieures à celles de la CAN : c’est incompréhensible que les journalistes n’aient pas réagi”, a-t-il fustigé, en référence au sacre du Maroc A’ au Qatar le 18 décembre, trois jours avant le coup d’envoi de la CAN 2025.
Pour l’instant, cette réforme semble recueillir davantage l’adhésion des joueurs, avec des voix comme celles du capitaine marocain Achraf Hakimi et du défenseur algérien Aïssa Mandi qui ont validé ce passage à une CAN quadriennale.
