Réunis à Cotonou ce lundi, les ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ont examiné l’état de l’économie de l’Union et les enjeux de gouvernance régionale. La rencontre s’est tenue sous la présidence du ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, à l’occasion de la 4ᵉ session ordinaire du Conseil des ministres pour l’année 2025.
Cette session statutaire de haut niveau est consacrée à l’analyse de la situation macroéconomique et monétaire de l’UEMOA, à l’évolution du cadre financier régional et au renforcement de la gouvernance des institutions communautaires.
Les travaux s’inscrivent dans un contexte économique jugé favorable. Selon les données arrêtées au troisième trimestre 2025, la croissance du PIB réel de l’Union atteint 6,6 %, contre 6,5 % au trimestre précédent. Cette performance repose sur la progression de la consommation des ménages, la poursuite des investissements, notamment dans les infrastructures socio-économiques, ainsi que sur la bonne campagne agricole. Les secteurs des services, des industries extractives et manufacturières y ont également contribué.
L’inflation affiche une évolution positive. En glissement annuel, elle s’établit à -1,3 % au troisième trimestre 2025, après 0,3 % un trimestre plus tôt. Cette baisse s’explique par le recul des prix des produits alimentaires et énergétiques importés, combiné à l’augmentation de l’offre locale de céréales. En moyenne annuelle, l’inflation est projetée à 0,2 % en 2025, contre 3,5 % en 2024, avant une remontée modérée à 2,0 % en 2026.
Sur le plan budgétaire, une amélioration progressive des finances publiques est attendue. Le déficit budgétaire global de l’Union devrait se réduire à 3,9 % du PIB en 2025, puis à 3,3 % en 2026, après 5,4 % en 2024. Cette évolution est portée par l’augmentation de la pression fiscale et les efforts de mobilisation des ressources internes.
Les échanges extérieurs enregistrent également une dynamique favorable, soutenue par la hausse des exportations de produits pétroliers, la progression des prix de l’or et du cacao, ainsi que la baisse des coûts des importations alimentaires et énergétiques.
À travers cette session, le Conseil des ministres de l’UEMOA réaffirme sa volonté de consolider la stabilité macroéconomique, de renforcer l’intégration régionale et de promouvoir une croissance durable et inclusive au profit des populations de l’Union.





