Brigitte Bardot, décédée dimanche 28 décembre, avait tourné le dos au cinéma dès 1973 pour se consacrer pleinement à ce qu’elle considérait comme le combat essentiel de sa vie : la défense des animaux.
Icône mondiale du septième art, elle expliquait que sa carrière d’actrice n’avait été qu’un prélude à son véritable engagement. Convaincue que l’humanité n’est pas le centre du monde, elle dénonçait toute forme de domination et de maltraitance animale, qu’elle jugeait incompatible avec la dignité humaine.
Son engagement débute au début des années 1960, lorsqu’elle découvre les conditions d’abattage du bétail. Profondément choquée, elle interpelle les autorités et dénonce publiquement des pratiques qu’elle qualifie de barbares. Malgré ses démarches, aucune réforme immédiate ne voit le jour.
Le tournant majeur survient en 1977, avec son action spectaculaire en faveur des bébés phoques. Les images de Brigitte Bardot sur la banquise, tenant un blanchon dans ses bras, font le tour du monde et marquent durablement l’opinion publique. Dès lors, elle devient la voix des animaux, qu’il s’agisse d’espèces domestiques ou sauvages.
En 1986, elle crée la Fondation Brigitte Bardot, à laquelle elle consacre son nom, son temps et ses ressources. L’organisation s’impose rapidement comme un acteur majeur de la protection animale, menant des campagnes contre la chasse à courre, la corrida, la vivisection, les delphinariums ou encore l’exploitation animale sous toutes ses formes.
Figure combative et parfois controversée, Brigitte Bardot n’a jamais hésité à interpeller directement les responsables politiques, en France comme à l’étranger. Lettres ouvertes, prises de parole médiatiques et actions coup de poing ont jalonné son engagement, au prix de critiques et de condamnations judiciaires liées à certaines de ses déclarations.
Végétarienne convaincue, elle militait aussi contre la consommation de viande de cheval et dénonçait l’élevage industriel, qu’elle considérait comme une source de souffrance systémique. Jusqu’à ses dernières publications, elle n’a cessé d’alerter sur le sort des animaux dans les abattoirs, les zoos et les laboratoires.
Dans ses écrits les plus récents, Brigitte Bardot affirmait que la véritable beauté résidait chez les animaux, qu’elle décrivait comme les seuls êtres « sans artifice ». Une conviction qui résume un engagement mené sans relâche, jusqu’au bout.


