Un nouveau drame migratoire endeuille l’Afrique de l’Ouest. Plus de 150 migrants sont portés disparus et présumés morts après le chavirement d’une embarcation en route vers les îles Canaries, au large des côtes sénégalaises.
Selon l’ONG Caminando Fronteras, au moins 169 personnes auraient péri dans ce naufrage survenu cette semaine. Sa responsable, Helena Maleno Garzón, a évoqué sur les réseaux sociaux « des centaines de familles plongées dans le deuil en pleine période de Noël ».
D’après le quotidien sénégalais Le Soleil, environ 200 personnes se trouvaient à bord de l’embarcation. Trente survivants ont été recensés et douze décès ont été formellement confirmés, plusieurs victimes ayant été identifiées par leurs proches. Le bateau aurait quitté Diamniadio, dans la zone des îles du Saloum, le 22 décembre.
Les premiers éléments rapportés indiquent une panne simultanée des deux moteurs en pleine mer. Face à la situation, le capitaine aurait tenté de rejoindre la côte la plus proche avant de solliciter une pirogue pour fuir. Des passagers auraient essayé de le suivre, provoquant un mouvement de panique et de nombreuses noyades.
Les autorités sénégalaises ont ouvert une enquête afin d’établir les circonstances exactes du drame et les responsabilités éventuelles.
La traversée vers les îles Canaries reste l’une des routes migratoires les plus dangereuses au monde. En 2024, près de 9 800 personnes y auraient perdu la vie, selon l’organisation Walking Borders.
Malgré ce drame, le ministère espagnol de l’Intérieur souligne une baisse des arrivées cette année. Environ 17 555 migrants sont arrivés par la mer aux Canaries depuis janvier, contre plus de 43 000 sur la même période l’an dernier. Une diminution qui n’efface pas le lourd tribut humain payé sur cette route maritime.
