Les États-Unis ont fait part de leur préoccupation face à la poursuite des violences entre le Cambodge et la Thaïlande et se disent disposés à faciliter des discussions pour apaiser la situation. Le message a été transmis par le secrétaire d’État américain Marco Rubio au Premier ministre cambodgien Hun Manet au cours d’un échange téléphonique.
Selon un communiqué du département d’État, Marco Rubio a rappelé la volonté du président Donald Trump de voir s’instaurer une paix durable entre les deux pays. Il a insisté sur la nécessité d’appliquer pleinement les accords de paix signés à Kuala Lumpur sous l’égide de l’ASEAN, accords censés mettre un terme aux tensions frontalières.
Ces engagements avaient été conclus en octobre, en Malaisie, en présence des dirigeants américain et malaisien. Leur mise en œuvre avait cependant été interrompue après l’explosion d’une mine terrestre ayant grièvement blessé des soldats thaïlandais dans une zone frontalière sensible.
Washington affirme rester prêt à jouer un rôle de facilitateur afin de contribuer au retour de la stabilité entre Phnom Penh et Bangkok. Cette position intervient alors que les deux pays ont entamé leurs premiers pourparlers militaires dans la province thaïlandaise de Chanthaburi, après plusieurs semaines d’affrontements.
Les discussions, d’une durée inférieure à une heure, constituent les premiers échanges militaires directs depuis la reprise des combats le 8 décembre. De nouvelles rencontres sont prévues pour tenter de réduire les tensions sur le terrain.
Le bilan humain demeure lourd. Les autorités thaïlandaises font état de la mort de 23 soldats et d’un civil, ainsi que de 41 autres civils tués dans les combats. De son côté, le ministère cambodgien de l’Intérieur annonce 31 victimes civiles. Près d’un million de personnes ont été contraintes de fuir les zones affectées des deux côtés de la frontière, illustrant l’ampleur de la crise humanitaire provoquée par ce conflit.
