Présidentielle en Guinée : la Cédéao déploie sa mission d’observation

 

À l’approche de l’élection présidentielle prévue le 28 décembre, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a engagé à Conakry sa mission d’observation électorale. Son chef, Abdoulie Janneh, a entamé une série de rencontres avec les autorités guinéennes et les acteurs clés du processus électoral.

Présent dans la capitale depuis le 23 décembre, Abdoulie Janneh coordonne le déploiement des observateurs de l’organisation régionale, chargés de suivre le déroulement du scrutin. Cette présidentielle marque un tournant pour la Guinée, puisqu’il s’agit du premier vote national depuis le coup d’État de septembre 2021 ayant conduit à la chute du président Alpha Condé.

Le 24 décembre, le responsable de la mission de la Cédéao, accompagné de représentants des missions d’observation de l’Union africaine, de l’Organisation internationale de la Francophonie et de l’Union du Fleuve Mano, a été reçu au ministère des Affaires étrangères par le secrétaire général, représentant le chef de la diplomatie guinéenne, Morissanda Kouyaté.

La délégation s’est ensuite rendue auprès du Premier président de la Cour suprême, Fodé Bangoura, puis du Premier ministre, Amadou Oury Bah. Ces échanges s’inscrivent dans une démarche de coordination entre les missions internationales et visent à recueillir l’appréciation des autorités sur l’organisation du scrutin.

Les observateurs ont pour mission d’évaluer la régularité du processus électoral, le respect des standards démocratiques et la transparence du vote. Neuf candidats, validés par la Cour suprême, sont en lice pour cette présidentielle.

Le colonel Mamadi Doumbouya, chef de la transition, se présente comme candidat indépendant et apparaît comme l’un des principaux favoris. La course inclut également Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, seule femme candidate, Faya Lansana Millimouno, Ibrahima Abé Sylla, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keita et Mohamed Chérif Tounkara.

Le scrutin se tient dans un contexte politique sensible, marqué par l’absence de plusieurs figures majeures de l’opposition, écartées du processus ou contraintes à l’exil. Une situation qui nourrit les débats sur le caractère inclusif de cette élection décisive pour l’avenir institutionnel du pays.

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