Vol au Louvre : une grille de protection installée à la galerie d’Apollon

 

 

Le musée du Louvre a renforcé la sécurité de la galerie d’Apollon avec l’installation, mardi 23 décembre au matin, d’une grille de protection sur la porte-fenêtre utilisée par les cambrioleurs pendant le vol spectaculaire de bijoux survenu le 19 octobre.

Selon l’administrateur général adjoint du musée, Francis Steinbock, cette installation fait partie des mesures d’urgence décidées après le braquage. Des ouvriers, positionnés sur un balcon, ont fixé la grille à l’aide d’un camion-nacelle. L’opération a été conduite sous la supervision de François Châtillon, architecte en chef des monuments historiques du Louvre.

Le responsable précise que des réflexions sont engagées concernant la sécurisation des autres fenêtres du palais. La présidente du Louvre, Laurence des Cars, avait assuré devant le Sénat qu’une grille serait reposée avant Noël. Elle avait rappelé que la précédente avait été retirée en 2003-2004 pendant les travaux de restauration de la galerie.

Par ailleurs, un poste de police mobile est désormais déployé dans la cour Napoléon. Il restera en place pendant les fêtes de fin d’année et durant les périodes de forte affluence. Le musée a également confirmé le lancement d’un vaste chantier de renforcement de la vidéosurveillance, avec l’installation prévue d’environ cent caméras autour du palais courant 2026.

D’autres dispositifs anti-intrusion ont déjà été achevés autour du site, selon la direction du musée.

Le 19 octobre, quatre malfaiteurs avaient utilisé un camion-élévateur pour accéder à la galerie d’Apollon, permettant à deux d’entre eux de pénétrer dans le musée après avoir découpé une fenêtre à la disqueuse. Huit joyaux de la Couronne de France avaient été dérobés.

Le butin, estimé à 88 millions d’euros, demeure introuvable. Depuis ce braquage, la sécurité du musée le plus visité au monde est vivement critiquée, plusieurs défaillances ayant été mises en lumière. Selon Noël Corbin, chef de l’Inspection générale des affaires culturelles, les auteurs auraient pu être interceptés à quelques dizaines de secondes près.

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