États-Unis : la croissance du PIB accélère au troisième trimestre, portée par la consommation

 

 

L’économie américaine a enregistré une croissance plus forte qu’anticipé au troisième trimestre 2025, soutenue par la hausse des dépenses de consommation, selon les données publiées par le département du Commerce.

Le produit intérieur brut des États-Unis a progressé de 4,3 % entre juillet et septembre, contre 3,8 % au trimestre précédent. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une croissance de 3,3 % sur la période.

Les dépenses de consommation, principal moteur de l’économie américaine, ont augmenté de 3,5 %, après une hausse de 2,5 % au deuxième trimestre. Cette accélération s’explique en grande partie par une forte demande de véhicules électriques, les ménages ayant anticipé la fin des crédits d’impôt fixée au 30 septembre.

La publication de ces chiffres intervient avec retard en raison du shutdown de l’administration fédérale, un facteur susceptible de réduire l’intérêt immédiat des investisseurs pour ces données macroéconomiques.

Selon le Congressional Budget Office, l’impasse budgétaire prolongée en octobre et novembre pourrait retrancher entre un et deux points de pourcentage à la croissance du quatrième trimestre.

Les données montrent par ailleurs une dynamique de consommation tirée par les ménages à hauts revenus, dont le patrimoine a bénéficié de la hausse des marchés financiers. À l’inverse, les foyers à revenus moyens et modestes subissent davantage l’impact de l’inflation, notamment liée à l’augmentation des droits de douane, illustrant une économie dite « en K », marquée par des trajectoires divergentes.

Sur le plan monétaire, la Réserve fédérale a abaissé son taux directeur de 25 points de base en décembre, tout en signalant que de nouvelles baisses ne sont pas imminentes, dans l’attente d’indicateurs plus clairs sur l’inflation et l’emploi.

À la suite de la publication, les rendements obligataires américains ont progressé, celui des bons du Trésor à dix ans atteignant 4,1863 %, tandis que le rendement à deux ans s’est établi à 3,5321 %. Le dollar a légèrement réduit ses pertes face à un panier de devises de référence.

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