Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a annoncé lundi que l’Italie conservera des forces au sud du Liban après la fin du mandat de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), prévue pour le 31 décembre 2026.
Lors d’une rencontre à Beyrouth avec son homologue libanais Michel Menassa, Crosetto a précisé que l’Italie poursuivra sa participation dans des cadres multilatéraux et bilatéraux, notamment via le Comité technique militaire pour le Liban (MCT4L) et la Mission militaire bilatérale italienne au Liban (MIBIL). « Le soutien multinational reste la solution la plus efficace dans les zones de crise », a-t-il ajouté.
Le président libanais Joseph Aoun a salué l’engagement de l’Italie et d’autres pays européens pour assurer la continuité des missions après le retrait de la FINUL. « Nous comptons sur nos alliés pour avancer dans les négociations et obtenir des résultats positifs », a-t-il déclaré.
Créée en 1978 et renforcée par la résolution 1701 après la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, la FINUL compte actuellement 9 923 soldats, dont 1 099 Italiens, chargés de surveiller la cessation des hostilités et d’appuyer l’armée libanaise au sud du fleuve Litani.
Cette décision intervient dans un contexte sensible, Israël et le Liban ayant conclu un cessez-le-feu en novembre 2024 après plus d’un an d’attaques transfrontalières liées au conflit à Gaza. Bien que la trêve prévoyait un retrait complet des forces israéliennes, ces dernières maintiennent une présence partielle à cinq postes frontières.



