La dette publique de la France a atteint 3.482,2 milliards d’euros au troisième trimestre 2025, en hausse de 65,9 milliards d’euros sur trois mois, selon les données publiées par l’Insee. Ce niveau correspond à 117,4 % du PIB, au-delà des prévisions du gouvernement pour l’année.
Cette progression est portée principalement par l’État, dont la dette a augmenté de 58,1 milliards d’euros entre juillet et septembre, pour s’établir à 2.845,7 milliards d’euros. Les administrations de Sécurité sociale ont contribué à hauteur de 7,6 milliards, tandis que la dette des collectivités locales est repartie légèrement à la hausse, après un recul marginal au trimestre précédent.
Avec 117,4 % du PIB, la dette publique se rapproche du record observé au premier trimestre 2021, en pleine crise sanitaire. Le gouvernement tablait pourtant sur un niveau de 116,2 % du PIB à la fin de 2025, un objectif désormais incertain et dépendant de l’évolution du dernier trimestre.
Aucune amélioration notable ne se profile pour 2026. Le déficit public, initialement prévu à 4,7 % du PIB, a été relevé à 5,3 % lors de l’examen du budget au Sénat. Après l’échec de la commission mixte paritaire entre députés et sénateurs, l’exécutif s’apprête à présenter une loi spéciale, une option jugée risquée par le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, qui redoute un déficit « nettement supérieur à ce qui est souhaitable ».




