Le Centre international d’Irenagie (CII) a inauguré sa première session de formation dédiée à la prévention, à la gestion et au règlement pacifique des conflits dans le monde des affaires, du 18 au 20 décembre 2025 à Ouagadougou. Placée sous le thème « Prévention, gestion et règlement des conflits dans le monde des affaires », la cérémonie d’ouverture a réuni autorités administratives et judiciaires, acteurs économiques ainsi qu’experts nationaux et internationaux.
Selon le secrétaire exécutif du CII, Dr Roland Badiel, cette initiative répond à un besoin stratégique. « La paix économique et la sécurité juridique sont des piliers essentiels du développement durable », a-t-il souligné, rappelant que former les acteurs à la prévention et à la gestion pacifique des conflits contribue à la résilience des organisations, à la qualité des relations humaines et à la stabilité des environnements économiques.
Le président du comité d’organisation, Wahir Justin Somé, a présenté la philosophie du centre, reposant sur la mise de la science au service de la paix par la promotion de mécanismes et de valeurs de prévention et de résolution pacifique des conflits. Le CII vise à devenir un centre d’excellence reconnu à l’international, offrant formation, appui-conseil, consulting et gestion des connaissances.
Le centre propose des mécanismes alternatifs tels que la négociation, la médiation, la conciliation et l’arbitrage, adaptés aux réalités culturelles et économiques locales. Ces méthodes peuvent s’appliquer aux conflits économiques, litiges commerciaux, différends liés aux investissements, tensions communautaires ou familiales et conflits administratifs.
Structuré autour d’un Conseil d’administration présidé par Dr Rasmané Daniel Sawadogo et d’un Conseil scientifique, le CII comprend plusieurs services spécialisés, dont la formation, le suivi des connaissances et le coaching. Il propose des modules en présentiel et en e-learning, intégrant outils numériques et intelligence artificielle, ainsi que des services d’accompagnement et de consulting adaptés aux besoins spécifiques des participants.
Les responsables du centre insistent sur l’importance du suivi post-formation, afin de consolider les acquis et de promouvoir la paix sur le long terme. Pour Dr Rasmané Daniel Sawadogo, « bien gérés, les conflits peuvent devenir des opportunités de clarification et de consolidation ». Adama Nana, premier président de la Cour d’appel de Ouagadougou, a rappelé le rôle de la médiation pour éviter des contentieux longs et coûteux, tandis que Zalisa Paré/Salambéré, marraine de la session, a salué l’initiative pour son impact sur la cohésion sociale et la paix.
La première session, limitée à 25 participants, rassemble des professionnels de banques, assurances, sociétés pétrolières et de l’administration. Le CII entend ainsi fournir aux acteurs économiques des outils pratiques pour prévenir les litiges, renforcer la confiance entre partenaires et contribuer durablement à la paix sociale et au développement économique au Burkina Faso et dans la sous-région.




