L’épidémie de grippe devrait peser fortement sur le système de santé en France pendant les vacances de Noël. Selon des projections inédites publiées par l’Institut Pasteur et Santé publique France, une hausse marquée du recours aux soins est attendue, avec un impact jugé important sur les hôpitaux.
Toutes les régions hexagonales sont déjà en phase épidémique. Entre le 8 et le 14 décembre, les indicateurs liés à la grippe ont continué de progresser dans toutes les classes d’âge, confirmant une circulation active du virus. Face à cette dynamique, les deux institutions ont, pour la première fois, proposé des prévisions nationales et régionales à quatre semaines afin d’aider les autorités sanitaires et les professionnels à anticiper la trajectoire de l’épidémie.
La modélisation prévoit une augmentation des passages aux urgences pour syndrome grippal au cours des deux prochaines semaines. Une décrue pourrait ensuite s’amorcer au début de l’année 2026, en partie liée à la fermeture des écoles et à la baisse temporaire des transmissions. Les experts soulignent toutefois que la fiabilité du modèle dépend de la similitude de la saison en cours avec les épidémies passées, ce qui introduit une part d’incertitude.
Le pic de l’épidémie est attendu autour de Noël. Les projections estiment une probabilité majoritaire d’un maximum en semaine 52, avec une incertitude persistante sur son intensité. Cette situation laisse craindre une forte sollicitation des hôpitaux pendant les congés de fin d’année, période traditionnellement sensible en termes de ressources humaines et de capacité d’accueil.
Les autorités sanitaires n’excluent pas non plus une reprise de l’épidémie après les vacances, comme observé la saison précédente, ou plus tard dans l’hiver. Dans ce contexte, la vaccination reste recommandée, tout comme le respect des gestes barrières, afin de limiter la pression sur le système de soins.




