Guadeloupe : 16 000 véhicules encore équipés d’airbags Takata défectueux

 

La préfecture de Guadeloupe a alerté mercredi 17 décembre sur la présence de 16 000 véhicules circulant toujours avec des airbags Takata défectueux, malgré un rappel massif dans le cadre du scandale mondial lié au fabricant japonais aujourd’hui en faillite. Ce nombre reste préoccupant dans un territoire déjà touché par plusieurs accidents mortels liés à ces équipements, particulièrement en Outre-mer.

Au plus fort de la crise, 42 000 véhicules étaient concernés, rappelle le préfet Thierry Devimeux. Si une grande partie a été identifiée et réparée, les propriétaires des 16 000 véhicules restants n’ont pas encore entrepris les démarches nécessaires pour remplacer les airbags. Le préfet déplore également que l’État ne soit pas en mesure de savoir précisément quels véhicules roulent encore ou ont été transférés à d’autres propriétaires.

Pour renforcer la sécurité, à partir du 1er janvier 2026, tout véhicule équipé d’un airbag Takata classé « +stop drive+ » présenté au contrôle technique sera immobilisé jusqu’au remplacement de l’équipement. La police et la gendarmerie procéderont également à des contrôles routiers pour vérifier la présence de ces airbags dangereux.

Les airbags Takata sont connus pour leurs propulseurs explosifs, composés de nitrate d’ammonium, qui se dégradent avec le temps, particulièrement dans les zones chaudes et humides. Ces défaillances ont provoqué à ce jour 46 accidents sur le territoire français, dont 42 en Outre-mer, causant 20 morts (18 en Outre-mer) et 25 blessés (24 en Outre-mer). La Guadeloupe est le territoire le plus touché, avec une dizaine de décès recensés.

Le problème concerne également d’autres territoires d’Outre-mer, comme La Réunion, où fin novembre, plus de 20 000 véhicules étaient toujours potentiellement équipés d’airbags dangereux, suite au décès d’un automobiliste lié à un tel incident.

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