CAN 2025 : des surnoms qui incarnent l’âme du football africain

 

Au-delà des enjeux sportifs, la Coupe d’Afrique des nations 2025 met en lumière une autre richesse du continent : l’identité des sélections nationales à travers leurs surnoms. Inspirées de la faune, de l’histoire ou des traditions, ces appellations symboliques racontent la manière dont chaque nation africaine se projette sur la scène continentale.

Programmée du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, la CAN célèbre ainsi des équipes dont les surnoms, forgés au fil du temps, expriment force, fierté, héritage culturel ou valeurs sociales.

Dans le groupe A, le Maroc avance sous l’emblème des Lions de l’Atlas. Ce surnom renvoie au lion aujourd’hui disparu de l’Atlas, jadis symbole de puissance et de royauté en Afrique du Nord, et traduit l’ambition d’un pays qui vise le sommet continental. Le Mali se présente avec les Aigles, figure de grandeur et de vigilance dans l’imaginaire national. La Zambie porte le nom de Chipolopolo, les « boulets de cuivre », en référence à la place centrale du cuivre dans son économie. Les Comores, quant à elles, sont les Cœlacanthes, clin d’œil à ce poisson mythique présent dans les eaux de l’archipel.

Le groupe B rassemble des surnoms profondément ancrés dans l’histoire et le langage populaire. L’Égypte reste fidèle aux Pharaons, héritiers d’une civilisation millénaire. L’Afrique du Sud est connue comme les Bafana Bafana, une expression familière signifiant « les garçons ». L’Angola s’identifie aux Palancas Negras, l’antilope noire, symbole national. Le Zimbabwe complète ce groupe avec les Warriors, une appellation qui évoque bravoure et esprit de combat.

Dans le groupe C, le Nigeria fait confiance aux Super Eagles, l’aigle incarnant la puissance et la fierté. La Tunisie se présente avec les Aigles de Carthage, référence directe à son passé antique. L’Ouganda est représenté par les Grues, oiseau figurant sur le drapeau national, tandis que la Tanzanie se fait appeler Taifa Stars, les « étoiles de la nation », symbole d’unité et d’espoir collectif.

Le groupe D réunit des identités tout aussi marquées. Le Sénégal évolue sous le nom des Lions de la Teranga, associant la force du lion à la valeur d’hospitalité. La République démocratique du Congo aligne les Léopards, image de puissance et de résilience. Le Bénin avance avec les Guépards, choisis pour représenter la vitesse et un nouveau souffle. Le Botswana complète ce groupe avec les Zèbres, animal emblématique du pays.

Dans le groupe E, l’Algérie est portée par les Fennecs, petit renard du désert et symbole national. Le Burkina Faso se présente avec les Étalons, hérités de la tradition et des armoiries du pays. La Guinée équatoriale adopte l’appellation Nzalang Nacional, l’« éclair national », tandis que le Soudan est incarné par les Crocodiles du Nil, en référence au fleuve et à son importance culturelle.

Le groupe F ferme la marche avec les Éléphants de Côte d’Ivoire, symbole de force et de stabilité, les Lions indomptables du Cameroun, incarnation d’une résistance historique, les Panthères du Gabon et les Mambas du Mozambique, serpent réputé pour sa rapidité.

À travers ces surnoms, la CAN 2025 raconte une Afrique plurielle, fière de ses racines et de ses symboles, où chaque équipe porte bien plus qu’un maillot : une histoire et une identité.

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