
Un vaste site d’empreintes de dinosaures, certaines d’une précision remarquable, a été découvert dans les Alpes italiennes, dans la région du parc national du Stelvio, entre Bormio et Livigno, où se tiendront bientôt des épreuves des Jeux Olympiques d’hiver 2026. L’annonce a été faite mardi 16 décembre par les autorités locales.
Datant de plus de 200 millions d’années, ces traces s’étendent sur plusieurs centaines de mètres et ont été repérées pour la première fois sur une pente rocheuse quasi verticale par le photographe naturaliste Elio Della Ferrera. Certaines empreintes mesurent jusqu’à 40 centimètres de diamètre.
Une équipe dirigée par le paléontologue Cristiano Dal Sasso du Musée d’histoire naturelle de Milan a été mobilisée pour étudier le site. Selon les experts, la plupart des empreintes ont été laissées par des prosauropodes, des dinosaures herbivores au long cou, ancêtres des grands sauropodes du Jurassique. Ces animaux possédaient des griffes acérées et pouvaient atteindre 10 mètres de long. Certaines traces pourraient également appartenir à des dinosaures prédateurs ou à des archosaures, ancêtres des crocodiles.

Les empreintes témoignent de comportements collectifs : des traces parallèles indiquent des déplacements en troupeaux, tandis que des configurations en cercle suggèrent des regroupements défensifs. Formées dans des vasières tropicales entourant l’océan Téthys, elles ont été préservées grâce à la sédimentation et révélées aujourd’hui par le soulèvement des Alpes et l’érosion.
Pour les scientifiques, ce site constitue un patrimoine unique, offrant une opportunité exceptionnelle d’étudier l’évolution des animaux et de leur environnement au fil du temps. Comme le résume le géologue Fabrizio Berra, c’est « comme lire les pages d’un livre de pierre ».




