La Norvège a définitivement installé sa domination sur le handball féminin. En battant l’Allemagne 23-20 en finale du Mondial disputée à Rotterdam, les Scandinaves ont ajouté le titre mondial à leurs sacres olympique et européen décrochés en 2024. Un triplé historique qui confirme leur statut de nation numéro un.
Deux ans après la déception de Herning, où elles avaient dû se contenter de l’argent face à la France, les Norvégiennes ont cette fois mené leur mission à terme. Elles ont résisté à une Allemagne accrocheuse et ambitieuse, revenue en finale mondiale pour la première fois depuis plus de trois décennies.
Ce sacre prend encore plus de relief au regard des changements intervenus dans le staff et l’effectif. Après l’Euro 2024, Thorir Hergeirsson, architecte de onze titres majeurs, a passé la main. Ole Gustav Gjekstad lui a succédé sans rompre la dynamique, malgré la retraite de figures importantes comme la meneuse Stine Oftedahl.
La force du collectif norvégien reste intacte. La concurrence interne, l’expérience acquise dans les grands clubs européens et une génération talentueuse ont permis de maintenir un niveau d’exigence élevé. Nora Mørk l’a résumé sans détour, soulignant l’intensité permanente qui anime le groupe.
Symbole de cette réussite, Katrine Lunde a refermé une carrière internationale exceptionnelle. À 45 ans, la gardienne a remporté son treizième titre avec la sélection et a été élue meilleure gardienne du tournoi. En finale, elle a encore pesé de tout son poids avec 14 arrêts décisifs.
L’Allemagne, battue mais loin d’être ridicule, a frôlé l’égalisation en fin de rencontre. Cette finale marque néanmoins un retour au premier plan pour une sélection qui n’avait plus disputé un tel rendez-vous depuis 1994 et qui n’avait plus été sacrée championne du monde depuis 1993.
Au terme de ce Mondial coorganisé avec les Pays-Bas, une évidence s’impose. À l’image des Danois chez les hommes, les Norvégiennes dominent leur discipline sans véritable rival et s’installent durablement au sommet du handball mondial.
