Nicolas Pépé vit une période délicate avec la sélection ivoirienne. L’ailier de 30 ans, international à 50 reprises avec les Éléphants, n’a pas été retenu pour la CAN 2025 organisée au Maroc du 21 décembre au 18 janvier. Une décision intervenue dans un contexte déjà tendu, après la polémique suscitée par une vidéo jugée déplacée sur le Maroc.
En conférence de presse, le sélectionneur Emerse Faé a confirmé à demi-mot que l’absence du joueur de Villarreal relevait d’un choix extra-sportif. Sans parler clairement de sanction, il a expliqué avoir pris en compte des éléments dépassant le simple rendement sur le terrain. Selon lui, si seuls les critères sportifs avaient compté, Nicolas Pépé aurait logiquement figuré dans la liste. Le technicien a toutefois laissé entendre que le risque de perturbation du groupe avait pesé dans sa décision.
Pour l’ancien joueur de Lille et de Nice, cette non-convocation est vécue comme une injustice. Sur ses réseaux sociaux, Nicolas Pépé a exprimé sa frustration en évoquant une “double peine”. Il estime payer à la fois le contrecoup de la polémique et une absence sportive lourde de sens. Il a néanmoins tenu à remercier la Liga, son club de Villarreal et les soutiens reçus face, selon ses mots, à des épisodes de harcèlement et de racisme, tout en souhaitant bonne chance à ses coéquipiers en sélection.
La réaction de son entourage n’a pas tardé. Sa sœur a vivement critiqué la gestion du dossier par la sélection ivoirienne, dénonçant un manque de soutien envers un joueur qu’elle considère comme victime. Dans un message virulent publié en ligne, elle estime que Nicolas Pépé a été injustement ciblé malgré ses excuses et son engagement constant envers la Côte d’Ivoire depuis son choix de sélection à l’âge de 18 ans. Elle déplore qu’après avoir subi insultes, haine et racisme, le joueur se retrouve finalement sanctionné, alors qu’il n’a jamais cherché l’exposition médiatique.
Entre justification prudente du sélectionneur, amertume du joueur et colère de son entourage, cette affaire laisse un goût amer. Elle relance surtout le débat sur la gestion des polémiques extra-sportives et leurs conséquences sur les carrières internationales, à quelques jours seulement du coup d’envoi de la CAN 2025.
