Près de 200 000 victimes de crimes internationaux ont bénéficié d’un appui psychologique, médical et matériel du Fonds au profit des victimes de la Cour pénale internationale dans l’Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. Les chiffres ont été présentés jeudi à Bunia pendant un atelier consacré aux résultats des projets d’assistance.
Les bénéficiaires comptent des survivants de violences, de torture, de mutilations ainsi que d’autres crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Parmi eux se trouve Mave Kabona, amputée du pied en 2017 dans le village de Tutu, territoire de Djugu. Grâce au programme, elle a reçu des soins, une prothèse et une formation en coupe et couture, avant d’obtenir une machine à coudre pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle affirme avoir retrouvé son autonomie.
L’ensemble des victimes appuyées ont suivi des formations professionnelles et ont bénéficié d’un soutien financier pour lancer des activités génératrices de revenus, en complément d’un suivi médical et psychologique.
Le gouverneur Johnny Luboya a salué l’impact de ces actions, estimant qu’elles renforcent la résilience des victimes et soutiennent les efforts engagés pour rétablir la paix dans une province profondément marquée par des années de violences.
Ces projets, étalés sur cinq ans, ont toutefois rencontré plusieurs obstacles, notamment l’accès limité à certaines zones et les déplacements fréquents des bénéficiaires causés par l’insécurité persistante.


