Avoirs russes : De Wever rejette la proposition de l’UE et préserve la stabilité financière de la Belgique

 

Le Premier ministre belge Bart De Wever a rejeté jeudi la proposition actuelle de la Commission européenne concernant l’utilisation des avoirs russes gelés via Euroclear. Selon lui, le plan ne respecte pas les « conditions minimales » de sécurité pour la Belgique et pourrait exposer le pays à des « risques irresponsables » susceptibles de déstabiliser le système financier mondial.

Bart De Wever a précisé que trois conditions strictes devaient être remplies avant toute opération :

  1. Mutualisation totale des risques : La Belgique refuse d’assumer seule les risques financiers, notamment le paiement d’éventuelles indemnités d’expropriation pouvant dépasser la valeur des actifs. Les garanties européennes doivent couvrir toutes les obligations dès le premier jour.
  2. Protection des liquidités face aux représailles : Euroclear doit disposer des ressources immédiates pour faire face à des contre-mesures russes ou à la restitution des fonds en cas de futur accord de paix. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, refuse elle-même de couvrir ces risques.
  3. Partage équitable du fardeau : Tous les États membres détenant des avoirs russes, ainsi que les partenaires du G7, doivent contribuer de manière proportionnelle et équitable.

Le Premier ministre a conclu que la proposition actuelle de l’UE « ne répond toujours pas aux conditions minimales » et qu’elle ne pourrait obtenir l’approbation de son gouvernement. La Belgique maintient ainsi sa position pour protéger la stabilité financière nationale et européenne.

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