Au campus de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), le Collectif des amicales met la pression sur les autorités. Dans un communiqué publié après une nuit de violences, les étudiants exigent le retrait immédiat des forces de l’ordre comme condition à toute reprise des négociations, prévues ce jeudi à 17h.
Les affrontements récents ont été qualifiés de « profondément déplorables » par le Collectif, qui dénonce une violation des franchises universitaires lors de l’intervention policière de mercredi. La structure estudiantine rappelle avoir été reçue par le président de l’Assemblée nationale et le ministre de l’Enseignement supérieur, et avoir échangé en ligne avec le Premier ministre Ousmane Sonko. Si quelques avancées partielles ont été obtenues pour les Masters 1 et 2, la majorité des revendications reste en discussion.
Le Collectif insiste sur le respect des engagements déjà pris et se dit déterminé à défendre la communauté estudiantine. « La première exigence demeure le retrait définitif de toutes les forces de l’ordre de l’espace universitaire », affirme-t-il.
Ces tensions ont provoqué plusieurs blessés – au moins seize étudiants et quatre policiers – et d’importants dégâts matériels sur le campus et ses alentours, notamment sur la Corniche Ouest. Jets de pierres, grenades lacrymogènes et lance-pierres électroniques ont engendré un chaos majeur et des embouteillages.
Face à cette situation, le Conseil académique de l’UCAD a autorisé le recteur, Pr Badara Kandji, à solliciter l’intervention des forces de l’ordre pour protéger personnes et biens. L’Intersyndicale des PATS réclame également des mesures urgentes pour sécuriser les travailleurs.
Malgré l’annonce du paiement des bourses, les étudiants maintiennent leur grève, réclamant le versement immédiat de leurs allocations.


