Un enfant sur cinq dans le monde grandit dans une pauvreté monétaire extrême, et 417 millions souffrent de privations graves touchant leurs besoins fondamentaux, selon le rapport La Situation des enfants dans le monde 2025 publié mercredi par l’UNICEF.
L’agence onusienne estime que plus de 412 millions d’enfants vivent avec moins de trois dollars par jour, un seuil qui ne permet pas de couvrir leurs besoins essentiels. L’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud concentrent près de 90 % de ces situations d’extrême pauvreté, alors qu’elles ne représentent qu’environ la moitié de la population enfantine mondiale.
L’UNICEF rappelle que la pauvreté monétaire ne constitue que « la partie émergée de l’iceberg ». Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, plus d’un enfant sur cinq — soit 417 millions — subit des privations sévères dans au moins deux des six domaines définis par l’ONU : éducation, santé, logement, nutrition, assainissement et accès à l’eau potable.
Malgré ce constat alarmant, l’agence note une avancée : la pauvreté liée à au moins une privation grave a reculé d’un tiers depuis l’an 2000 dans ces pays.
Pour réduire durablement la pauvreté infantile, l’UNICEF préconise de placer la lutte contre la pauvreté des enfants au rang de priorité nationale, d’adopter des politiques macroéconomiques de soutien et de renforcer les systèmes de protection sociale afin de les rendre plus inclusifs et plus larges.


