Des responsables culturels du Sénégal, du Ghana, du Libéria, de la Gambie et de la Guinée-Bissau se sont retrouvés à Dakar pour dynamiser la protection et le développement des industries culturelles et créatives. La rencontre s’est tenue dans le cadre de la première édition d’ECOFEST, le Festival des arts et de la culture de l’Afrique de l’Ouest, lancé par le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko.
ECOFEST résulte d’une initiative conjointe de la Cédéao, de l’Uemoa et du gouvernement sénégalais. L’événement met en avant le rôle stratégique de la culture dans l’intégration régionale et dans la croissance économique. Amadou Bâ, ministre sénégalais de la Culture, a réaffirmé la volonté de son pays de bâtir des politiques publiques centrées sur la créativité. Il a annoncé de nouveaux outils pour structurer les chaînes de valeur, renforcer les écosystèmes culturels et financer la création artistique. Il a aussi appelé à promouvoir des marques régionales, défendues sous les labels « Made in Senegal » et « Made in Africa ».
Au Ghana, la culture demeure un socle identitaire. La ministre Abla Dzifa Gomashie a mis en avant un concours dédié aux initiatives de préservation culturelle et a rappelé l’exigence du Ghana pour le rapatriement d’artéfacts coloniaux, résumée par un message symbolique : « Ces objets doivent rentrer chez eux ».
La délégation du Libéria, représentée par la vice-ministre Kadiatu Konteh Brohiri, a insisté sur l’importance de la culture dans la consolidation de la paix. Elle a souligné l’impact du vêtement traditionnel, de la musique et de la création comme moteurs d’unité nationale. Elle a également plaidé pour une coopération régionale plus forte afin d’harmoniser les pratiques de protection des œuvres.
Le ministre gambien Abdoulie Jobe a rappelé la pensée de Léopold Sédar Senghor, selon laquelle la culture constitue le point de départ et l’aboutissement du développement. Pour lui, culture, tourisme et paix forment un même pilier. Son pays, a-t-il précisé, mobilise encore les acteurs nationaux pour faire de la culture un instrument de cohésion sociale.
En Guinée-Bissau, la Secrétaire générale du ministère de la Culture, Ramatoulaye Camara, a salué la tenue d’ECOFEST 2025. Elle a relevé son rôle dans la valorisation des identités ouest-africaines et dans l’affirmation d’une économie créative régionale plus solide.
