Le niveau d’eau des barrages de Téhéran et des zones voisines a chuté de moitié par rapport à l’an dernier. Les médias publics évoquent une sécheresse exceptionnelle et les autorités redoutent une pénurie d’eau.
L’Iran traverse l’un des épisodes les plus sévères depuis plus de soixante ans. Dans la capitale, les précipitations enregistrées depuis l’automne sont presque inexistantes. Un responsable de la Compagnie des eaux de Téhéran indique que seulement 1,7 millimètre de pluie a été relevé depuis le début du mois d’automne, soit une baisse de 96 % en un an.
Le volume d’eau stocké dans les barrages atteint aujourd’hui 170 millions de mètres cubes. Ce total était de 381 millions de mètres cubes l’an dernier. Les pluies tombées en début de semaine n’ont pas permis d’améliorer la situation.
Le président Massoud Pezeshkian a alerté sur un risque d’évacuation de Téhéran, une ville de plus de dix millions d’habitants. Il n’a toutefois pas donné de détail sur les modalités d’un tel scénario. Le gouvernement a décidé d’instaurer des coupures nocturnes pour réduire la consommation.
Téhéran, installée sur le versant sud du massif de l’Alborz, connaît traditionnellement des étés très secs et des hivers parfois neigeux. Cette année, l’ensemble des trente et une provinces affichent des niveaux de précipitations inférieurs à la normale. Dans quatre régions (Bouchehr, Khorasan du Sud, Qom et Yazd) la situation est alarmante avec des déficits dépassant 100 %.




