Bénin : l’exécutif décide la mise en place d’une commission pour refonder la toponymie et la mémoire nationale

Le gouvernement béninois crée une commission dédiée à la toponymie et à la mémoire nationale. L’objectif est de reconstruire un récit fidèle à l’histoire du Bénin, de valoriser ses héros et de renforcer l’ancrage identitaire du pays. Cette démarche vise à rééquilibrer la mémoire collective et à replacer les noms des lieux dans une logique de vérité historique, de cohésion sociale et de fierté partagée.

La mesure s’inscrit dans la continuité des actions menées pour raviver la conscience mémorielle nationale. Le retour des biens culturels, l’érection des statues de Bio Guera et de l’Amazone, ou encore le Monument aux Dévoués témoignent déjà de cet engagement. Le gouvernement veut poursuivre cet élan en repensant la manière dont les espaces publics racontent l’histoire du pays.

La commission mise en place est pluridisciplinaire. Elle devra proposer une nouvelle cartographie symbolique du Bénin, fondée sur une démarche scientifique, historique et inclusive. Elle aura pour mission d’identifier les lieux à renommer. Elle constituera une base de données documentée, valorisant les figures et événements majeurs du pays. Elle garantira aussi la cohérence entre les nouveaux noms, l’histoire locale et la mémoire nationale.

La démarche inclura les collectivités locales, les institutions éducatives, les communautés culturelles et les chefferies traditionnelles. La commission proposera par ailleurs des programmes de sensibilisation destinés aux citoyens et aux élèves afin d’expliquer le sens des noms attribués. Elle accompagnera aussi les projets liés aux monuments, musées, jardins de mémoire et autres espaces commémoratifs.

Le gouvernement adopte les décrets fixant la création, l’organisation et le fonctionnement de cette commission. Il procède également à la nomination de ses membres.

Dans le même registre normatif, plusieurs textes sont adoptés. Ils concernent la procédure et les modalités de conclusion des accords de siège entre l’État et les organisations internationales. Ils définissent aussi le cadre applicable aux associations, fondations ou ONG étrangères, ainsi que les avantages liés à leur statut. Le Conseil approuve également les normes minimales de performance énergétique pour les lampes et appareils électroménagers neufs, ainsi que le décret portant nomination des membres de la Commission nationale de Protection du Patrimoine culturel.

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