Le gouvernement Talon II a validé ce mercredi, la contractualisation pour mettre en place la Plateforme de Recherche, d’Investigation et d’Analyse médico-légale. Selon le compte-rendu du Conseil, le pays veut combler une faiblesse majeure, l’absence d’un dispositif national d’analyse ADN. Cette lacune, lit-on dans le document, ralentit les procédures judiciaires. Elle complique la résolution des affaires criminelles complexes. Elle réduit aussi la capacité de l’État à protéger ses données sensibles.
Le PRIAM, précise le relevé du Conseil, vise à doter le Bénin d’un laboratoire autonome conforme aux normes internationales. Le projet prévoit un laboratoire modulaire robotisé de 220 m². L’infrastructure sera entièrement équipée et adaptée aux conditions climatiques du pays. Le dispositif inclura une formation certifiante pour l’équipe technique. Le gouvernement prévoit également des sessions destinées aux officiers de police judiciaire, magistrats, greffiers et experts. L’objectif est de renforcer les compétences de tous les acteurs de la chaîne judiciaire.
Un laboratoire européen spécialisé en hématologie médico-légale accompagnera le processus pendant deux ans. Il appuiera l’exploitation du site, le transfert des compétences et l’obtention de l’accréditation ISO 17025. Le projet garantit une opérationnalité complète au terme de la première année. L’accréditation internationale interviendra à la fin de la deuxième année. À ce jour, un seul laboratoire d’Afrique subsaharienne détient cette certification.




