Le Maroc a appelé à une mobilisation continentale renforcée pour faire face à la menace terroriste, en hausse dans plusieurs régions d’Afrique. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a lancé cet appel à Rabat, à l’ouverture de la Conférence africaine sur les victimes du terrorisme organisée avec le Bureau des Nations unies de lutte contre le terrorisme.
Il a affirmé que l’Afrique demeure « le continent le plus touché » par les attaques, particulièrement dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest. Il a indiqué que ces violences provoquent des milliers de morts, des déplacements massifs et fragilisent durablement les communautés. Il a décrit le terrorisme comme un projet destiné à briser le tissu social et à installer la peur.
Nasser Bourita a insisté sur le rôle central des victimes dans la réponse antiterroriste. Il a estimé que leurs témoignages doivent guider l’élaboration des politiques publiques. Il a souligné que cette conférence permet de confronter les expériences africaines et de mieux cerner les besoins des survivants.
Il a rappelé que le Maroc applique une stratégie nationale articulée autour de trois axes : vigilance sécuritaire, développement socio-économique et encadrement religieux fondé sur la modération.
Le ministre a proposé la création d’une plateforme numérique africaine dédiée aux victimes du terrorisme. Il a expliqué que cet outil permettrait de suivre les besoins, de faciliter l’échange d’expériences et d’offrir aux décideurs un mécanisme de référence.
La rencontre s’est conclue par l’adoption de la Déclaration de Rabat pour le soutien aux victimes africaines du terrorisme. Ce texte place les victimes au centre des politiques publiques. Il recommande de renforcer les appuis psychosociaux, économiques, juridiques et médicaux. Il demande une attention particulière pour les femmes, les enfants et les communautés vulnérables. Il préconise enfin une coopération accrue entre les pays africains et les institutions onusiennes.




