Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, présente le prochain entérinement de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda comme une preuve supplémentaire de l’engagement de Félix Tshisekedi en faveur de la stabilité dans l’Est du pays. Il a livré cette position samedi 29 novembre, dans un entretien accordé à Radio Okapi.
Le Chef de l’État se rendra à Washington pour officialiser l’accord conclu en juin entre Kinshasa et Kigali sous médiation américaine. Pour Patrick Muyaya, cette démarche illustre la volonté présidentielle de « mettre fin à l’insécurité et de renforcer la stabilité dans la région », malgré un contexte toujours tendu.
Le porte-parole a également appelé les Congolais à demeurer vigilants face aux menaces extérieures. Il a insisté sur la nécessité de l’unité nationale pour faire face aux ambitions attribuées au Rwanda : « Nous devons éviter de laisser la voie aux envahisseurs rwandais. L’unité est notre meilleure arme pour défendre la souveraineté et la paix ».
Cet accord, déjà largement commenté dans l’opinion, soulève des interrogations sur ses conséquences pour l’intégrité territoriale, la sécurité régionale et la qualité des relations bilatérales entre les deux pays.
De son côté, Félix Tshisekedi a tenu à rassurer ses compatriotes. Devant la diaspora congolaise en Serbie, vendredi 28 novembre, il a réaffirmé que l’accord a été signé « en toute transparence » et a exclu toute idée de brassage ou de mixage avec les forces rwandaises. Il a également souligné que la coopération régionale demeure une priorité, tout en rappelant les épisodes de trahison qu’il attribue à Kigali en 2022.
Pour lever les doutes, le Président a précisé les conditions essentielles à la mise en œuvre de l’accord : retrait des troupes rwandaises du territoire congolais, respect de la souveraineté nationale et restauration d’une confiance mutuelle. « On ne bâtit pas un commerce régional sans paix ni confiance rétablie », a-t-il insisté.
Les présidents congolais et rwandais doivent entériner l’accord début décembre à Washington, dans un climat diplomatique encore fragile. Cette initiative intervient alors que les tensions restent vives entre les deux pays, malgré les efforts affichés pour relancer un processus de paix durable dans la région des Grands Lacs.
