Mali : le Salon international de l’artisanat ouvre ses portes à Bamako

 

 

Le Salon international de l’artisanat du Mali (SIAMA) a débuté le 27 novembre à Bamako pour une durée de dix jours. L’événement met en lumière les savoir-faire locaux et rassemble artisans, délégations étrangères et acteurs économiques autour d’un secteur clé pour l’emploi et l’économie nationale.

Cette cinquième édition se tient au Parc des expositions et a été inaugurée par le Premier ministre Abdoulaye Maïga au nom du chef de l’État. L’artisanat représente 24,2 % du produit intérieur brut malien et emploie plus de 40 % de la population active. Organisé dans le cadre de « l’Année de la culture », le SIAMA vise à valoriser les identités régionales, encourager la création locale et accroître la visibilité des métiers traditionnels. Les organisateurs attendent plus de 5 000 visiteurs pendant le salon.

Les pays invités d’honneur sont le Burkina Faso et le Niger. Une délégation marocaine de la région de Rabat-Salé-Kénitra est également présente pour signer une convention avec l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali, afin de soutenir la formation dans plusieurs filières artisanales. Cette participation renforce la dimension régionale du salon et favorise les échanges techniques.

Dans les allées, les artisans exposent des créations en cuir, bois, textile, métal et matières naturelles. Beaucoup soulignent que le salon leur offre une visibilité rare dans leurs circuits habituels et leur permet d’attirer des acheteurs professionnels ou d’accéder à de nouveaux marchés. Ils évoquent cependant des difficultés, comme la hausse des coûts de transport, les retards d’approvisionnement et la pression sur leurs marges, qui affectent leur production.

Le programme comprend des démonstrations, des ateliers techniques et des rencontres professionnelles. L’objectif est de renforcer la qualité des produits, d’améliorer la compétitivité des ateliers et de faciliter l’accès aux marchés, notamment pour le bogolan, la vannerie, la maroquinerie, la bijouterie et la sculpture sur bois. Les organisateurs souhaitent également stimuler la créativité des jeunes artisans et encourager l’innovation dans les méthodes de fabrication.

Cette édition s’inscrit dans la politique des autorités visant à promouvoir la consommation locale et à renforcer les revenus par l’artisanat. Les dix jours d’exposition permettront de mesurer l’impact sur les ventes, les partenariats et le développement du secteur. Les artisans espèrent que le salon contribuera à stabiliser leur activité malgré les contraintes logistiques et financières, faisant du SIAMA un indicateur clé de la vitalité de l’artisanat malien.

 

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