Le groupe Orange a annoncé la fermeture temporaire de son site situé dans le quartier de Saint-Mauront à Marseille, qui emploie environ 1 000 personnes. Cette décision prend effet le vendredi 28 novembre 2025 et devrait se prolonger jusqu’à la mi-décembre, en raison d’une « montée des tensions » dans la zone, régulièrement touchée par des violences liées au narcotrafic.
La CFDT Orange a dénoncé un climat d’insécurité permanent. Mardi dernier, les salariés ont dû rester confinés à l’intérieur du site après une bagarre entre dealers à proximité de la sortie de métro National. Le syndicat a également rappelé qu’une fusillade avait eu lieu non loin du site le 23 octobre, mettant en avant l’impact du trafic de drogue sur le quotidien des employés.
La préfète déléguée des Bouches-du-Rhône, Corinne Simon, a cependant nuancé ces informations. Elle a réfuté la thèse de « bandes rivales » et précisé que les services de police n’avaient reçu qu’un seul appel concernant l’incident de mardi, sans confirmation de tirs. Néanmoins, elle a reconnu que le quartier reste « compliqué » et a annoncé le renforcement des patrouilles autour du site.
Marseille est régulièrement confrontée à des règlements de comptes liés au trafic de drogue, notamment l’assassinat récent de Mehdi Kessaci, frère d’Amine Kessaci, militant contre ces réseaux.
Pendant la fermeture, les salariés d’Orange pourront travailler à distance ou être redéployés dans d’autres sites du groupe. La CGT a appelé à sécuriser le site plutôt qu’à l’abandonner, soulignant son importance symbolique pour les salariés et les habitants du quartier.



