Le Président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, condamne fermement le coup d’État militaire survenu en Guinée-Bissau le 26 novembre 2025, qui a entraîné l’arrestation du Président Umaro Sissoco Embaló, de hauts responsables et de dirigeants politiques, alors que le pays s’apprêtait à publier les résultats de l’élection présidentielle.
Le Président rappelle la politique de tolérance zéro de l’Union africaine à l’égard de tout changement inconstitutionnel de gouvernement, conformément à ses instruments normatifs fondamentaux : l’Acte constitutif de l’Union africaine (2000), la Déclaration de Lomé (2000), la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (2007) et le Cadre d’Ezulwini (2009).
Il prend note de la Déclaration conjointe du 26 novembre 2025 émanant des missions d’observation électorale de l’Union africaine, de la CEDEAO et du Forum des anciens de l’Afrique de l’Ouest. Il insiste sur le respect du processus électoral et de l’ordre constitutionnel, rappelant que seule la Commission nationale électorale (CNE) est légalement habilitée à proclamer les résultats officiels.
Le Président Youssouf appelle à la libération immédiate et inconditionnelle du Président Embaló et de tous les responsables détenus, et exhorte toutes les parties à la retenue pour éviter toute aggravation de la situation.
Il réaffirme que l’Union africaine, en coordination avec la CEDEAO et d’autres partenaires internationaux, est prête à soutenir tous les efforts visant à restaurer la stabilité et à préserver les processus démocratiques par le dialogue et des mécanismes légaux.
Enfin, il réitère le soutien et la solidarité de l’Union africaine envers le peuple de Guinée-Bissau et son engagement à l’accompagner vers la paix, la stabilité et la consolidation démocratique.



