Emmanuel Macron a annoncé jeudi la création d’un service militaire volontaire destiné aux jeunes de 18 et 19 ans, dont la première cohorte entrera en formation à l’été 2026. Le dispositif concernera 3 000 jeunes au démarrage, avant de passer à 10 000 participants en 2030 et d’atteindre 50 000 volontaires par an à l’horizon 2035.
Présenté en Isère, ce programme prend la forme d’un engagement « entièrement militaire » d’une durée de dix mois, comparable à une « année de césure ». Il se déroulera exclusivement en France. Le président affirme que « la jeunesse a soif d’engagement » et qu’elle est « prête à se lever pour la patrie ».
En cas de crise majeure, Emmanuel Macron prévoit la possibilité de saisir le Parlement pour autoriser un recours élargi à des jeunes identifiés lors de la journée de mobilisation, au-delà des seuls volontaires. Dans ce scénario exceptionnel, le service pourrait devenir obligatoire. En dehors de cette hypothèse, insiste-t-il, il reste fondé sur le volontariat.
Le chef de l’État définit trois objectifs majeurs : consolider le lien entre la nation et son armée, accroître la résilience du pays et renforcer la formation des jeunes.
Concrètement, les volontaires suivront un mois de formation initiale, puis neuf mois d’affectation dans une unité militaire. Ils percevront une rémunération minimale de 800 euros par mois et bénéficieront de l’hébergement, de la nourriture et de l’équipement nécessaires.
Le financement sera assuré par la mise à jour de la loi de programmation militaire 2026-2030, qui prévoit plus de 2 milliards d’euros supplémentaires dédiés au service national, un effort que le président juge indispensable au renforcement de la défense française.



