Le gouvernement du Ghana a exprimé, dans un communiqué en date du 26 novembre 2025 à Accra, une condamnation « forte et sans équivoque » du coup d’État perpétré en Guinée-Bissau par des éléments de l’armée. Les autorités ghanéennes dénoncent une « usurpation anticonstitutionnelle » qui constitue, selon elles, une attaque directe contre la gouvernance démocratique et un sabotage du processus électoral engagé après les scrutins présidentiel et législatif du 23 novembre 2025.
Accra se dit profondément préoccupé par cette tentative de renverser la volonté populaire et par l’interruption brutale de la trajectoire démocratique du pays. Le Ghana rappelle que l’annonce des résultats était attendue pour le 27 novembre et considère que cette prise de pouvoir militaire compromet gravement la stabilité politique de la Guinée-Bissau.
Dans son communiqué, le ministère ghanéen des Affaires étrangères exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et appelle tous les acteurs à respecter les procédures démocratiques. Il insiste sur le fait que tout contentieux électoral doit être traité uniquement par des voies pacifiques, transparentes et légalement reconnues.
Le Ghana demande également que les droits fondamentaux de tous les citoyens et des ressortissants étrangers soient pleinement protégés. Une attention particulière est portée à la sécurité des membres de la Mission d’observation électorale de la CEDEAO, actuellement déployés en Guinée-Bissau, dont la protection et la libre circulation doivent être garanties sans délai.
Accra lance par ailleurs un appel au peuple guinéen à garder son calme, à faire preuve de retenue et à éviter tout acte susceptible d’aggraver les tensions. Il réaffirme son soutien total aux démarches de la CEDEAO et de l’Union africaine pour une réponse coordonnée conforme aux protocoles régionaux et continentaux en matière de démocratie, de bonne gouvernance et de respect de l’ordre constitutionnel.



