Seize ans après le drame du vol AF447, le parquet général a réclamé la condamnation d’Airbus et d’Air France dans le procès en appel du crash Rio-Paris. Les deux groupes, relaxés en première instance en avril 2023, sont à nouveau jugés pour homicides involontaires.

Les procureurs ont dénoncé la position défendue au premier procès, qu’ils jugent « indécente », et ont demandé la révision du jugement. Ils estiment que les imprudences relevées à l’époque auraient dû conduire à une déclaration de culpabilité.

Le 1ᵉʳ juin 2009, l’A330 reliant Rio à Paris a disparu au-dessus de l’Atlantique avec 228 personnes à bord. L’enquête met en cause les sondes anémométriques Pitot, dont le givrage a provoqué la perte des vitesses indiquées, déclenchant une chaîne d’événements fatale.
Airbus est accusé d’avoir sous-estimé la criticité de ces défaillances et de ne pas avoir alerté les compagnies aériennes concernées à temps. Air France est soupçonnée de ne pas avoir formé ses pilotes de manière suffisamment précise pour gérer ce type d’incident.

Les deux entreprises encourent jusqu’à 225 000 euros d’amende. Pour les familles des victimes, ce procès représente l’espoir d’une reconnaissance claire des responsabilités après la catastrophe la plus meurtrière de l’histoire d’Air France.