Jean-Noël Barrot a reçu à Paris son homologue iranien, Abbas Araghchi. Les deux responsables ont passé en revue trois points jugés prioritaires par Paris : la situation des ressortissants français à l’ambassade de France à Téhéran, l’évolution du programme nucléaire iranien et plusieurs dossiers régionaux.
Paris insiste sur le retour rapide de Cécile Kohler et Jacques Paris. Les deux Français, libérés le 4 octobre après plus de deux ans de détention pour espionnage, n’ont pas encore pu rentrer en France. Le Quai d’Orsay juge indispensable qu’ils rejoignent le territoire national dans les meilleurs délais.
Sur le nucléaire, Barrot a exprimé la forte inquiétude de la France et de ses partenaires. Il a rappelé la nécessité pour l’Iran de respecter immédiatement ses obligations de garanties et de coopérer pleinement avec l’Agence internationale de l’énergie atomique. Les discussions sont paralysées depuis l’attaque israélienne du 13 juin contre plusieurs installations stratégiques en Iran et les frappes américaines qui ont suivi. Téhéran a réduit l’accès des inspecteurs de l’AIEA et accusé l’agence de manquer de fermeté. Paris continue pourtant de miser sur une issue diplomatique et agit avec ses partenaires européens et américains pour maintenir un canal de dialogue.
Les tensions régionales ont également occupé une partie des échanges. Barrot a réaffirmé la volonté française de soutenir le Liban dans le renforcement de sa souveraineté et de sa sécurité. Il a aussi insisté sur la nécessité de stabiliser le cessez-le-feu à Gaza et de relancer une perspective crédible en faveur de la solution à deux États. La France suit de près la situation après la frappe israélienne du 23 novembre à Beyrouth, qu’elle juge préoccupante dans un contexte régional fragile.
