Mali : Barrick règle son conflit avec l’État, la libération de ses employés annoncée

 

 

Barrick Mining Corporation met un terme à son bras de fer avec le gouvernement malien. Dans un communiqué publié lundi, le géant minier canadien annonce avoir conclu un accord global avec Bamako, qui met fin à l’ensemble des litiges entourant les mines de Loulo et de Gounkoto.

Selon la société, toutes les accusations visant Barrick, ses filiales et ses employés seront abandonnées. Les autorités maliennes se sont également engagées à enclencher la procédure de libération des quatre employés encore détenus dans le cadre de l’affaire ouverte depuis 2024.

L’accord prévoit aussi la fin de l’administration provisoire imposée en juin 2025 sur le complexe minier de Loulo-Gounkoto. Le contrôle opérationnel sera rétrocédé à Barrick, une évolution qui, selon la compagnie, « ouvre la voie à une relation constructive » avec l’État malien.

En contrepartie, Barrick retirera les procédures d’arbitrage engagées devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Le groupe, parmi les plus grands producteurs d’or au monde, opère dans 18 pays et gère plusieurs mines de référence sur cinq continents.

Le conflit remonte à septembre 2024, lorsqu’une enquête malienne a conduit à la détention de quatre cadres pour des soupçons de falsification et de dégradation de biens publics, dont Terry Holohan, directeur général de Resolute Mining Ltd. En avril 2025, les services fiscaux maliens ont également fermé les bureaux de Barrick à Bamako pour « non-paiement d’impôts ». Puis, en juin, le tribunal de commerce de Bamako avait placé les mines de Loulo et Gounkoto sous administration provisoire de l’État pour six mois.

Avec cet accord, les deux parties tournent une page tendue et tentent de rétablir un climat de confiance autour de l’un des plus importants complexes aurifères du pays.

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