Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme annonce une hausse préoccupante des abus en République démocratique du Congo. Dans une communication rendue publique lundi, l’institution explique avoir enregistré 2.767 violations des droits humains et du droit international humanitaire durant les six premiers mois de 2025.
Ce total marque une progression de 11 % par rapport au semestre précédent. Le rapport précise que 86 % des incidents, soit 2.378 cas, se sont produits dans les zones touchées par les affrontements. Le nombre de victimes augmente également : 8.635 personnes ont été affectées, contre 7.705 au semestre antérieur.
La montée des violences est directement liée à la recrudescence des conflits armés dans l’Est du pays. L’offensive du M23 au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, combinée à la persistance des attaques des ADF et de la CODECO, continue d’alimenter l’insécurité. Rien qu’en Ituri, le BCNUDH rapporte 416 violations, soit une hausse de 21 % par rapport à la même période en 2024.
Les ADF demeurent parmi les groupes les plus meurtriers. Ils sont identifiés comme responsables de 198 atteintes aux droits humains en Ituri et au Nord-Kivu, causant plus de 1.000 victimes.
Le rapport pointe également la responsabilité de certains agents de l’État dans des violences sexuelles. Le document attribue 70 cas à des forces régulières, dont 69 impliquant des membres des FARDC et un cas concernant la police nationale congolaise.



