Les ports africains se trouvent à un tournant stratégique, et l’analyse du Dr Damien Ahouandokoun, expert en économie maritime et développement durable, éclaire les défis et les opportunités qui s’offrent au continent. Dans son étude approfondie sur la « durabilité portuaire et l’économie bleue », il révèle que la croissance des échanges, conjuguée aux pressions environnementales et aux exigences internationales, rend indispensable une transformation des ports africains. Sa recherche édifie et fait des révélations sur la manière dont le continent peut concilier performance économique, protection écologique et inclusion sociale, faisant de cette transition un impératif pour l’avenir. Selon lui, les ports africains doivent adopter des modèles innovants, intégrer l’économie bleue, moderniser leurs infrastructures et renforcer la gouvernance environnementale pour rester compétitifs tout en préservant les écosystèmes côtiers.
Chaque année, comme le révèle son étude, les ports africains traitent plus de 350 millions de tonnes de marchandises. A l’en croire, certaines zones stratégiques, comme le Golfe de Guinée ou l’Afrique australe, enregistrent des croissances supérieures à la moyenne mondiale. Cette expansion s’accompagne de pressions environnementales importantes : pollution des eaux par hydrocarbures et eaux de ballast ; émissions toxiques dans l’atmosphère ; érosion côtière aggravée par le dragage et le changement climatique ; destruction progressive des mangroves et lagunes. Selon son document, plus de 70 % des zones portuaires africaines sont exposées à des risques majeurs, alors que seulement 28 % disposent de politiques environnementales formelles.
L’économie bleue, qui promeut l’exploitation durable des ressources marines et côtières, apparaît comme un outil central de transformation. Elle favorise la diversification des activités portuaires, la création d’emplois verts, la valorisation des éco-industries et du tourisme côtier, ainsi qu’une meilleure intégration des communautés locales dans la gouvernance portuaire. Des ports tels que Tanger Med (Maroc), Durban (Afrique du Sud) et Tema (Ghana) montrent que cette transition est possible, avec des politiques d’innovation verte, de résilience climatique et de respect des normes internationales MARPOL.
Selon Dr Damien Ahouandokoun, quatre priorités s’imposent. Modernisation technologique : électrification, énergies renouvelables, stations de traitement des eaux de ballast et digitalisation pour réduire les émissions de CO₂. Renforcement de la gouvernance environnementale : autorités portuaires efficaces, évaluations systématiques, harmonisation régionale et observatoires portuaires. Financements verts et partenariats internationaux : fonds climatiques, coopération avec la BAD, l’OMI, l’UNCTAD et les ONG spécialisées. Formation des professionnels portuaires pour maîtriser les normes et technologies de l’économie bleue.
Dr Damien Ahouandokoun souligne que l’avenir des ports africains repose sur leur capacité à investir dans l’innovation écologique et à intégrer pleinement l’économie bleue dans leur gouvernance. Cette transition est cruciale pour renforcer la compétitivité continentale, préserver l’environnement et assurer une souveraineté économique durable. L’Afrique peut ainsi transformer ses ports en moteurs de croissance, tout en faisant de la durabilité et de l’inclusion sociale des piliers stratégiques de son développement.
Voici l’intégralité du document : Analyse Scientifique Intégrée du Docteur Damien AHOUANDOKOUN
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