Fernando Dias da Costa, candidat indépendant soutenu par le Parti du renouveau social (PRS) et la Coalition Terra Ranka dirigée par Domingos Simões Pereira, affirme avoir remporté la présidentielle du 23 novembre dès le premier tour. Au lendemain d’un scrutin décrit comme calme par la Commission électorale nationale (CNE), il rejette toute perspective de second tour.
Soutenu par Domingos Simões Pereira, figure majeure de l’opposition et leader du PAIGC, écarté de la course, Dias da Costa assure que les résultats collectés par son équipe sont « favorables dans la quasi-totalité des régions », sauf à Gabú. Il salue une « forte participation populaire », interprétée comme un désir de changement, et insiste sur le respect des règles supervisées par le ministère public.
Plus de 960 000 électeurs étaient appelés aux urnes pour élire le président de la République et les députés. Selon Idriça Djaló, secrétaire exécutif adjoint de la CNE, le vote s’est déroulé dans la sérénité, malgré quelques problèmes logistiques rapidement réglés. Les bureaux de vote, les forces de sécurité, les équipes techniques et les observateurs internationaux ont, selon lui, garanti la régularité du processus.
La CNE a toutefois convoqué un plénum d’urgence pour examiner des incidents survenus au Portugal et en France, permettant notamment l’usage exceptionnel du fichier électronique de 2023 afin que les électeurs concernés puissent voter.
Les résultats provisoires sont attendus au plus tard le 27 novembre, même si la loi accorde jusqu’à dix jours pour les publier. Idriça Djaló appelle les électeurs, partis et médias à ne diffuser aucun chiffre avant l’annonce officielle, une prérogative exclusive de la CNE.
Le président sortant Umaro Sissoco Embaló cherche un second mandat face à douze autres candidats, parmi lesquels l’ex-président José Mário Vaz, dit Jomav, et l’ancien Premier ministre Baciro Djá. Domingos Simões Pereira, éliminé de la course, a jeté son poids politique derrière Fernando Dias da Costa, désormais convaincu d’avoir déjà gagné.
