Le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema et Emmanuel Macron ont signé à Libreville une série d’accords destinés à soutenir les réformes économiques, institutionnelles et infrastructurelles engagées par le Gabon.
Un accord majeur a été conclu avec l’Agence française de développement, financé conjointement par la France et l’Union européenne. Il porte sur la relance du réseau ferroviaire national, considéré comme essentiel pour l’industrialisation, la transformation locale et le désenclavement économique.
Les deux chefs d’État ont également validé plusieurs programmes conjoints. Ils portent sur l’accès à l’eau potable, la gestion des déchets, la modernisation des infrastructures urbaines et la rénovation de Libreville ainsi que d’autres grandes villes. Le dossier du manganèse a été abordé. Libreville a rappelé ses exigences envers Eramet en matière de valeur ajoutée locale. Paris a assuré suivre ce chantier à travers un mécanisme de contrôle permanent.
Les deux parties ont insisté sur un partenariat fondé sur la transparence et la réciprocité. Le Gabon, engagé depuis 2023 dans de vastes réformes de gouvernance, exige désormais plus de conformité et d’implication des entreprises étrangères.
Emmanuel Macron a rappelé que près de 85 entreprises françaises sont présentes dans le pays, représentant environ 12 000 emplois, en majorité gabonais. Selon lui, les accords signés renforceront l’attractivité économique du Gabon et encourageront de nouveaux investissements.
Le président français a également salué la transition politique ouverte après le 30 août 2023 et la tenue de l’élection du 16 novembre 2025, qu’il a présentée comme un signal de stabilité. Il a réaffirmé la disponibilité de la France pour accompagner la consolidation institutionnelle et la modernisation de la gestion publique.
Le volet sécuritaire demeure central. La coopération militaire évolue vers un modèle axé sur la formation, les exercices conjoints et l’appui en équipements. Paris a confirmé la création d’une Académie de protection de l’environnement, dédiée à la lutte contre le braconnage et l’orpaillage illégal.
La protection des forêts du bassin du Congo a également été mise en avant. Les 60 millions d’euros issus de la conversion de dette seront entièrement affectés à la gestion durable des écosystèmes forestiers et au développement de la filière bois.
Emmanuel Macron a inauguré le nouvel Institut français du Gabon, rénové après un an de travaux, et rappelé l’importance de la coopération universitaire. Plus de 5 700 étudiants gabonais poursuivent actuellement leurs études en France.
Les deux dirigeants espèrent que ces accords accéléreront les programmes de modernisation lancés par Libreville et ouvriront une nouvelle étape dans le partenariat bilatéral.



