Le Burkina Faso franchit une étape majeure vers l’assurance santé universelle avec le lancement du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU), prévu pour le 1er février 2026. Présenté à Ouagadougou le 21 novembre 2025, ce dispositif vise à garantir à tous un accès aux soins sans risque d’appauvrissement.
Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Mathias Traoré, et son homologue de la Santé, Robert Lucien Jean Claude Kargougou, ont détaillé le fonctionnement et les avancées techniques du RAMU. Moins de 10 % de la population bénéficie actuellement d’une couverture sociale, alors que les dépenses directes des ménages atteignent 34 %, bien au-delà des 20 % recommandés par l’OMS.
Le RAMU couvrira un large éventail de soins : consultations, examens cliniques et biologiques, interventions chirurgicales, maternité, hospitalisations, radiologie, rééducation, transport médicalisé et médecine traditionnelle agréée. Ces services seront accessibles dans toutes les structures conventionnées par la CNAMU, publiques ou privées.
Les contributions seront calculées selon le statut des assurés : 5 % pour les salariés et agents publics, 15 000 F CFA par mois pour les travailleurs indépendants du secteur formel, 4 000 F CFA pour ceux de l’économie informelle, et 2 % pour les pensionnés. L’État prendra en charge les cotisations des personnes indigentes. Le paiement ouvre automatiquement les droits pour l’assuré et sa famille à charge.
Une phase pilote débutera avec les fonctionnaires des régions du Kadiogo et du Guiriko déjà immatriculés, avant une généralisation nationale. Les immatriculations se poursuivent dans les points dédiés de Ouagadougou et dans les Directions régionales du Travail et de la Protection sociale.



