L’Assemblée législative de Transition du Faso a donné son feu vert au partenariat nucléaire conclu avec la Russie. Les 71 députés présents ont voté à l’unanimité le projet de loi autorisant la ratification de l’accord signé le 19 juin 2025 à Saint-Pétersbourg.
Ce texte établit le cadre juridique qui doit permettre au Burkina Faso de développer des infrastructures nucléaires, d’acquérir des compétences techniques, de former ses spécialistes et de mettre en place une gestion encadrée des déchets radioactifs. Pour le gouvernement, il s’agit d’un pilier essentiel de la stratégie énergétique nationale, alors que le pays peine toujours à couvrir ses besoins.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean Marie Traoré, a rappelé l’enjeu prioritaire : un accès à l’électricité limité à 34,20 % en 2024. Selon lui, ce partenariat vise à combler un déficit chronique qui freine le développement économique et social.
Des interrogations ont toutefois émergé au sein de l’hémicycle, notamment sur la sécurité nucléaire, la disponibilité de l’eau et les risques environnementaux. Le ministre de l’Énergie, Yacouba Zagré Gouba, a assuré que ces questions seront intégrées à l’étude de faisabilité, étape qui déterminera les sites potentiels et la technologie la mieux adaptée au contexte burkinabè.
Le projet dépasse le seul cadre énergétique : le gouvernement ambitionne des retombées dans la santé, l’agriculture et l’industrie. Plusieurs cadres burkinabè suivent déjà une formation en Russie, conformément au mémorandum signé en octobre 2023, afin de préparer la mise en œuvre opérationnelle du programme.



