CAN 2025 : le Bénin doit bâtir une défense qui « ne doit plus boire l’eau » selon Espérot Yélian Awian

 

 

À un mois de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, le préparateur psychologique de football, Espérot Yélian Awian, sonne l’alarme. Invité sur Radio Sêdohoun, il a analysé la nouvelle défaite des Guépards face au Burkina Faso (3-0) en match amical à Marrakech. Un revers qui confirme la mauvaise dynamique d’une équipe en plein doute.

Pour Espérot Awian, la situation est loin d’être rassurante. Il met en avant une série de maux récurrents : un manque de solidité défensive, une absence d’agressivité et une attaque sans efficacité. « Les Guépards traversent une période difficile, marquée par des contre-performances répétées », explique-t-il. Il rappelle que l’équipe a encaissé sept buts en deux rencontres sans en inscrire un seul. Une fragilité qui met en danger la préparation pour la CAN.

Selon lui, Gernot Rohr peine à trouver la bonne formule et à stabiliser une véritable colonne vertébrale. Il estime que les mêmes profils en difficulté continuent d’être alignés, au détriment de jeunes joueurs prometteurs qui pourraient apporter fraîcheur, audace et ambition. Il cite notamment Teslim, Imoura Nassa ou encore Coucoudo, qu’il juge prêts à aller « au charbon ».

Face à la cascade de défaites, E. Y. Awian parle de « pain sous la planche » pour le sélectionneur. Pour lui, ces matchs amicaux doivent servir de révélateur afin de corriger les compartiments qui ne fonctionnent plus. « Il est temps d’affronter la réalité », dit-il, en rappelant que la CAN mettra les Guépards face à des adversaires d’envergure : RDC, Sénégal et Ghana.

Il insiste également sur la nécessité de reconstruire une défense « qui ne doit plus boire l’eau » et de travailler l’animation offensive. Il recommande de revoir un système de jeu adapté en l’absence de Steve Mounié, dont le rôle de fixateur n’a jamais été compensé.

Sur le plan mental, le préparateur psychologique appelle Gernot Rohr à se détacher des pressions extérieures et à s’appuyer davantage sur les jeunes cadres capables d’insuffler une nouvelle dynamique. « Ce sont les joueurs qui doivent écrire leur histoire », martèle-t-il.

Pour lui, le temps presse, mais rien n’est perdu. Il estime qu’un mois suffit pour corriger les défaillances repérées depuis deux ans, à condition d’un travail profond, lucide et collectif.

Espérot Yélian Awian conclut sur une note de responsabilité : « Il détient le bâton magique. Il a qualifié cette équipe pour la CAN. Maintenant, il doit assumer et trouver les bons réglages. »

 

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