Chaque mois de novembre, la Journée internationale des professeurs de français rappelle le rôle central de ces enseignants dans l’éducation francophone. Pour l’édition 2025, le thème retenu est « Chanter, jouer, enseigner : la Francophonie en musique ». Sur Radio Sêdohoun, Anicet Fyoton Megnigbeto, Secrétaire Général National de l’Association des Professeurs de Français du Bénin (APFB), revient sur l’importance de cette célébration.
« Cette journée profite d’abord aux professeurs de français, explique-t-il, ensuite à leurs élèves, et finalement à toute la population. L’enseignement est le socle de l’éducation et donc de tout le peuple. » Selon lui, l’instauration de cette journée en 2019 par la Fédération internationale des professeurs de français vient compléter la journée du 5 octobre, dédiée à tous les enseignants.
Pour le SGN de l’APFB, la langue française est au cœur de l’enseignement : « Dans un pays francophone comme le nôtre, il n’y a pas d’école sans français. Chaque enseignant, quelle que soit sa discipline, est d’abord un professeur de français. Nous sommes des mécaniciens de la langue, mais aussi des passeurs de littérature, de culture et de civilisation. »
Malgré l’importance du français, il note un désintérêt progressif : « Depuis 1995, on observe que les Béninois s’ouvrent davantage à d’autres langues, qu’il s’agisse de l’anglais pour le commerce ou du chinois pour la technique. Cela ne veut pas dire que le français disparaît, mais que les profils recherchés évoluent. Ce n’est la faute de personne, c’est l’ouverture du monde. »
Pour renforcer l’enseignement du français au Bénin, l’APFB multiplie les actions : « Depuis 2016, nous avons développé une structure territoriale avec des secteurs départementaux actifs dans la littérature, la culture et la promotion du numérique. Le professeur de français est créateur d’avenir : il prépare les élèves à maîtriser la langue et les outils modernes de l’enseignement. »
Il souligne enfin le soutien institutionnel dont bénéficie l’association : « Le ministère de l’Enseignement secondaire, l’ambassade de France et l’Université française de Cotonou nous accompagnent. Cela nous permet d’espérer un renforcement réel de la langue française dans notre système éducatif. »





