La députée démocrate Rashida Tlaib a dénoncé, mercredi, une série d’actes islamophobes survenus la veille à Dearborn, dans le Michigan. Dans un message adressé aux habitants de la 12ᵉ circonscription, dont Dearborn constitue un noyau important, elle a apporté un soutien appuyé aux familles musulmanes de la région.
La congressiste a affirmé « voir » et entendre les inquiétudes de ses administrés, fustigeant des attaques verbales qu’elle qualifie de « violentes », perpétrées par « des personnes qui ne vivent même pas dans notre district ». Pour elle, la population de Dearborn ne devrait pas avoir à subir ce type de provocations.
Rashida Tlaib a rappelé que la solidarité et la résilience collective l’emporteraient toujours sur la haine. « Notre humanité commune, notre capacité à résister au racisme, à la xénophobie et à l’islamophobie sont bien plus fortes que ce que cherchent à répandre les semeurs de haine », a-t-elle insisté, estimant que cette cohésion renforce la communauté.
Décrivant la 12ᵉ circonscription comme l’une des plus « compatissantes et bienveillantes », elle a assuré qu’elle ne se tairait pas face aux tentatives de déshumanisation visant ses administrés. « Je ne cesserai jamais de me battre pour vous », a-t-elle promis.
Mardi, une vingtaine de manifestants – parmi lesquels plusieurs venant de l’extérieur du Michigan – ont cherché à provoquer les habitants de Dearborn en scandant des slogans islamophobes et en tentant de brûler un exemplaire du Coran. Le geste a été interrompu par un riverain.
Parmi les auteurs de ces provocations figurait Jake Lang, candidat républicain au Sénat en Floride, impliqué dans l’attaque du Capitole du 6 janvier et gracié par Donald Trump. Le même jour, Lang a pris la parole lors d’une réunion du conseil municipal de Dearborn, tenante de propos hostiles envers les musulmans, poussant plusieurs participants à quitter la séance. Ces incidents ont suscité une vague de condamnations de responsables locaux et d’élus du Michigan.



