Assan Séïbou se dit satisfait de l’adoption de la révision constitutionnelle. Il salue un vote qu’il juge porteur de stabilité après que 90 députés ont approuvé la réforme contre 19. Pour lui, les parlementaires ont compris l’objectif de cette loi : consolider la paix et corriger les erreurs du passé en dotant le pays de nouvelles structures institutionnelles.
Il justifie le passage au septennat par la nécessité de regrouper toutes les élections dans une même période. Il soutient que les présidents peinent à exécuter leur programme pendant leur premier mandat depuis 1991. Il explique que la mobilisation des ressources exige du temps, tout comme la mise en œuvre de projets structurants. Il estime qu’un mandat de cinq ans crée un décalage entre les ambitions du chef de l’État et les cycles de financement.
Selon lui, étendre la durée du mandat permet de sécuriser l’action publique et d’adapter le calendrier politique aux réalités du développement. Il rappelle que le septennat existe ailleurs et que son instauration impose d’aligner les mandats des députés et des maires, désormais fixés à sept ans.
Il détaille ensuite la mission du futur Sénat, qu’il présente comme un organe chargé de prévenir les crises politiques et de veiller au respect de la trêve. Il affirme que cette chambre pourra demander une seconde lecture de certaines lois pour éviter des dérives législatives liées à la domination d’une majorité parlementaire. Il précise que le Sénat regroupera d’anciens présidents et d’anciens responsables d’institutions capables, selon lui, de prendre de la hauteur pour défendre l’intérêt national.
Assan Séïbou soutient enfin que ce mécanisme offrira une garantie institutionnelle contre l’adoption de textes pouvant fragiliser le pays. Il considère que ce nouvel équilibre permettra d’encadrer la production législative et de préserver la stabilité politique.



