Plus de 3.000 salariés des usines militaires de Boeing ont approuvé, jeudi 13 novembre, la nouvelle proposition d’accord social présentée par la direction. Ce vote met fin à une grève qui paralysait les sites depuis plus de trois mois, selon l’antenne locale du syndicat des machinistes IAM.
C’était le cinquième vote depuis la fin juillet. Les syndiqués de l’IAM-District 837 rejetaient jusque-là chaque projet d’accord, avec une dernière consultation serrée le 26 octobre, soldée par un refus à 51%. Le détail du scrutin du 13 novembre n’a pas encore été communiqué.
Le syndicat s’est félicité de la mobilisation continue de ses membres pendant plus de cent jours et affirme être prêt à reprendre la production des appareils militaires de Boeing. L’entreprise a également salué l’issue du vote et annonce le retour complet des équipes dès le 17 novembre.
Pour convaincre les derniers réfractaires, Boeing a doublé la prime de ratification, passée de 3.000 à 6.000 dollars, et s’est engagée à réintégrer tous les grévistes à leur poste. Une garantie qui n’existait pas auparavant, car la direction avait enclenché depuis le 4 septembre un plan de continuité incluant le recrutement d’ouvriers permanents pour pallier l’absence des grévistes.
L’accord maintient la progression salariale prévue : le salaire annuel moyen, actuellement autour de 75.000 dollars, atteindra environ 109.000 dollars au terme des cinq ans.
Environ 3.200 employés répartis sur les sites de St. Louis et St. Charles, dans le Missouri, ainsi que celui de Mascoutah, dans l’Illinois, avaient cessé le travail depuis le 4 août. Ces implantations produisent notamment les avions de combat F-15 et F-18, l’avion-école T-7 Red Hawk et le drone MQ-25.
Depuis l’été, négociateurs syndicaux et direction s’étaient plusieurs fois entendus sur un texte, mais les membres avaient rejeté les quatre premières propositions soumises au vote. L’accord validé le 13 novembre met finalement un terme au blocage.
